Les Beatles à travers l'Histoire




UNE VIE APRES LA GUERRE
EN ANGLETERRE





Station de métro londonienne transformé en refuge
durant la Seconde Guerre mondiale.
La population anglaise ressort très marquée par les atrocités de la Première Guerre mondiale. Les anglais sont très réticents à l’idée de s’engager dans la Seconde Guerre mondiale. Pendant les combats, dans la capitale londonienne, les habitants se réfugient dans le métro et dans les villes industrielles telle que Liverpool. Les anglais trouvent également refuge dans les campagnes.

Liverpool, ville industrielle d'Angleterre et ville
natale des Beatles.

Les Britanniques, comme tout le reste de l’Europe, tente par tous les moyens d’oublier la guerre. Après 1945, la population active agricole vit un exode rural massif lié à la modernisation accélérée des techniques agricoles. Le pays perd petit à petit sa puissance coloniale. Cependant, l’Angleterre connait une nouvelle ère sous la politique de Winston Churchill. Celui-ci instaure notamment l’Etat providence. Ce nouveau système politique permet aux actifs l'accès à une protection sociale généralisée. La Banque d’Angleterre, les mines de charbon, l’aciérie, les chemins de fer, sont nationalisés pour relever la patrie du cauchemar d’après-guerre.


Winston Churchill et son fameux "V" de la victoire.
Après la Seconde Guerre mondiale, il y a un signe d’une renaissance de la culture en Angleterre. C’est la fin d’une période d’austérité. La jeunesse est au cœur des attention. Plusieurs universités sont créées, l’enseignement devient accessible aux moins fortunés. L’instruction engendra une nouvelle identité de la jeunesse. Celle-ci parvient à se définir par ses propres valeurs. C'est le début d'une contre-culture massive. Les jeunes rejettent le matérialisme, les valeurs parentales, et les mœurs de leur société. L’œuvre d’écrivains connus sous le nom de « Angry Young Men » (jeunes hommes en colère), comme John Osborne et Arnold Wesker, est un mouvement anglais qui est le reflet parfait de cette nouvelle société britannique. Celle-ci sert à aider les jeunes à se créer leur propre culture et à devenir indépendant. Les valeurs, les comportements , les stéréotypes et clichés de la société britannique étaient remis en question.  La mainmise de la bourgeoisie sur la littérature et celle des USA sur la culture populaire commençaient à décliner. Cette jeunesse issue du « Baby-Boom » des "Trente Glorieuses" d’après-guerre (1945-1975), devient au fur et à mesure une génération contestataire. Il ne faut surtout pas ressembler à ses parents et être le plus rebelle possible. Ceci marquera un conflit de génération majeur dans le pays.

Affrontement entre un Rocker (à gauche) et un Mod (à droite)
Grâce au plein emploi qui marqua la fin des années 50 et le début des années 60, les jeunes devinrent des consommateurs plus intéressants. Les jeunes anglais sont mieux nourris, mieux vêtus, mieux logés, reçoivent de l’agent de poche et sont beaucoup plus instruits que l’étaient leur parents ou grands-parents.  Les étudiants en duffle-coat (manteau typiquement anglais), se distinguaient par leur refus de violence. En effet, la violence était réservée aux « Mods » et aux « Rockers » (voir Hégémonie culturelle et artistique). Ces deux groupes sociaux britanniques s’affrontaient par leur conceptions de l’avenir, bien différente l’une de l’autre. Celle à la manière Européenne défendue par les Mods et celle en faveur de la culture américaine, promue par les Rockers. Pour imager la chose, c’était le Cappuccino (Mods) contre le Coca Cola (Rockers). A Brighton, Rockers et Mods s'affrontent violemment tout au long du printemps 1964.

Carnaby Street dans les années 60.
Les années 60 sont une véritable explosion de nouveaux talents originaires pour une part du Nord de l’Angleterre, dont les Beatles font évidemment partit, avec la création d’un nouveau son musical issus du port de Liverpool : le Merseybeat. Il règne en Angleterre, une certaine euphorie et les mœurs sont libérées. Un quartier de Londres du nom de : Carnaby Street, encore très célèbre aujourd'hui, devient le centre incontesté de la mode extravagante dans les années 60. Les Beatles sont des idoles. Ils représentent l'Angleterre libérée.





AUX ETATS-UNIS





Les GI américains lors du débarquement en Normandie
le 6 juin 1945.


Août 1945 : la Seconde Guerre mondiale vient de s’achever dans l’effroyable éclair nucléaire d’Hiroshima le 6 août 1945. Les GI’s , après être entrés dans l’histoire sur les plages de Normandie avec le débarquement du 6 juin 1944 puis à travers toute l’Europe, rentrent chez eux, aspirant à la paix et au bonheur simple et familiale. Mais les anciennes valeurs sont moribondes. Aux rythmes désuets du monde adulte, les jeunes américains préfèrent la vivacité des chanteurs noirs. Un garçon s’ingénie à les imiter : Elvis Presley. Cependant, le rapprochement des communautés Noire et Blanche, est encore utopique, malgré leur intérêt pour la même musique. En effet, le rythm’n’ blues des Noirs, avec son énergie brute, a séduit les jeunes Blancs, notamment les jeunes que l’on désignera comme « Beatniks », appartenant à la Beat génération (voir un peu plus bas).





Elvis Presley, icone du rock'n'roll américain.


D.D.Eisenhower
En 1954 le général Dwight David Eisenhower est président des Etats-Unis. Depuis l’aide qu’on apportée les soldats américains aux Européens en pleine guerre, l’Amérique est perçue comme le symbole de la liberté et du bonheur retrouvé. Pourtant, la Guerre Froide bat son plein (1947-1991), attisée par la menace d’un conflit nucléaire avec l’URSS. La phobie du communisme suscite une véritable chasse aux sorcières aux Etats-Unis, menée par le sénateur McCarthy. Face à l'expansion du communisme, les américains se présentent comme le chefs de file du "monde libre" et cherchent à exporter leurs valeurs : celles de la "démocratie libérale" et du "capitalisme". Les Etats-Unis sont la première puissance mondiale à l'époque, et le sont encore aujourd'hui...
A cette époque, c'est le temps des « Beatniks », des révoltés et amoureux du jazz, de la poésie et de la route : Jack Kerouac ; Neal Cassady et James Dean en sont les principaux modèles. 





La Beat Génération

La Beat génération est constituée d’étudiants américains, rebelles et venants majoritairement de la ville de New York. Cette génération essaye de trouver un sens à leur vie en défiant les tabous de la société (homosexualité…), pour oublier la Seconde Guerre mondiale principalement. La Beat Génération devient un mouvement littéraire majeur.
Le terme « Beat génération » vient de l’allusion à « beat » en anglais, qui signifie le fait d’être "fichu",  qui exprime un manque, ou bien du terme « béat » dans le sens religieux.  L'expression vient de John Clellon Holmes, qui donne en 1952, dans un article du New York Times, la première définition officielle du mouvement beat.

Le noyau de la Beat génération en 1944: (de gauche à
droite) William Burroughs, Allen Ginsberg, Jack Kerouac
et Hal Chase.

Le noyau originel de la « Beat Génération », appelé « Beats », se composait de William Burroughs ; Allen Ginsberg ; Jack Kerouac et Neal Cassady. Ces jeunes hommes étaient des adeptes de drogue en tout genre. En effet, la drogue occupe une place non négligeable dans l'œuvre et la vie des écrivains beat : benzédrine (amphétamine); LSD; héroïne ou morphine.  
Le phénomène de société n’est pas seulement un groupe de poètes et d’écrivains, mais est une définition d’une attitude: c’est un nouveau mouvement qui est né au milieu d’une génération contestataire grandissante. 
En effet, les jeunes se sentent perdus, se sentent « beat ». A quoi bon se battre pour réussir sa vie, s’ils doivent être menacés par les conflits nucléaires de l’époque ? Ces jeunes se replient donc sur la littérature et ils explorent d’autres territoires. Le monde extérieur est devenu infréquentable alors ils se tournent vers l’intérieur tout comme d’autres célèbres poètes avant eux : Shelly, Artaud, Rimbaud, Yeats, Pound ou encore E.E Cummings (de véritables modèles pour les Beats). Ces poètes ont une approche radicale, révolutionnaire et extatique du langage poétique.

"Dans tous nos souvenirs, personne ne s'était jamais exprimé aussi franchement en poésie. Nous aurions atteint un point de non retour. Et nous étions prêts à cela. Aucun d'entre nous ne souhaitait retourner au silence gris, glacé, militariste, au vide intellectuel, au territoire sans poésie, à la spiritualité terne. Nous voulions une voix, nous voulions une vision."
-Michael McClure (poète américain)

Michael McClure

Les Beats brisent les tabous sexuels de la société américaine.  
Le roman de Kerouac Sur la route, demeure le texte fondateur de la Beat Génération. Plus que le récit d'une errance à travers les routes d'Amérique, c'est un chant à l'amitié, envers les principaux acteurs du mouvement: Ginsberg, Burroughs et surtout Neal Cassady, qui est le personnage centrale du livre. 
Ces hommes ne se définissent pas comme des écrivains, des poètes ou des peintres pour certains, mais comme des esprits libres ayant tous les droits. Leurs œuvres vont à leur tour devenir emblématiques du courant littéraire et sociologique le plus important qu'ait connu l'Amérique d'après la guerre. Il y a une collaboration entre les disciplines artistiques dans ce mouvement. Par ailleurs, le jazz demeure constamment présent au cœur de la Beat génération.

Miles Davis, figure du jazz américain des années 50.

 Les Beatniks

La Beat génération s'inscrit dans un vaste mouvement d'émancipation, amorcé durant la Seconde Guerre Mondiale et culminant les années 60. Elle occupe principalement les quartiers de Greenwich Village à New York et North Beach à San Francisco. L'ouverture spirituelle du mouvement, libérée des dogmes, correspond à l'implantation du bouddhisme sur la côté Ouest des Etats-Unis. Le mouvement "beat" devient très populaire parmi les jeunes car les médias sont très réactionnaire face aux œuvres des Beats. La nouvelle génération devient les "héritiers" de la Beat Génération et sont appelés : les Beatniks.   



SUR LA ROUTE DU RÊVE AMÉRICAIN
La Seconde Guerre mondiale (1939-1945), a permis le développement économique des Etats-Unis qui en sont sortis plus riches qu'ils n’y sont entrés et qui par la même occasion a affaibli économiquement tous les autres pays.
La conception américaine de la vie, de la liberté et de la quête du bonheur, ainsi que la société de consommation inventée et promue aux Etats-Unis, est appelée : "The American Way of Life". La société américaine est une société de consommation qui favorise la standardisation des modes de vie.
L'Amérique fait rêver les jeunes Britanniques en quête de liberté.
Tout le monde connait les Etats-Unis, écoute leur musique, danse et s'habille comme des américain. Le monde est contrôlé par les américains, notamment pendant et après la Seconde Guerre mondiale. 
Affiche du Plan Marshall américain
L’Europe reçu en effet, le programme Prêt-Bail, signé le 11 mars 1941, mit en place par les États-Unis afin de fournir les pays alliés en matériel de guerre sans intervenir directement dans le conflit avant son entrée en guerre. L’URSS, le Royaume-Uni, la France libre du Général de Gaulle basée à Londres et surtout l’armée d’Afrique basée à Alger étaient les principaux bénéficiaires du prêt-bail. De 1941 à 1945, les aides américaines se sont élevées à 18 millions de tonnes et 44 milliards de dollars et ont permise la livraison d’armes, de matières premières, d’alimentaires, de carburants… Par la même occasion ils sont devenus leurs créanciers avec le plan Marshall qui consiste à aider la reconstruction de l’Europe après la Seconde Guerre mondiale et qui remplace le plan Morgenthau qui prévoyait de faire payer les réparations par l’Allemagne.



En 1944 à Breton Woods, les Etats-Unis ont imposé un ordre économique mondial basé sur le libre-échange qui fait de leur monnaie, le dollar, une monnaie internationale.
En 1945 les Etats-Unis sont de plus, la seule puissance à posséder la bombe atomique (armement particulièrement rejeté par les hippies, voir plus bas), ils possèdent également 75% de l’or du monde.
Les Etats-Unis deviendront donc grâce à cette guerre la première puissance économique et militaire mondiale. Cette guerre amènera à une croissance économique miraculeuse qui permit la mise en place de la société de consommation. 

Sculpture de Duane Hanson, 1969, conservée au Musée de Budapest.
Témoignant de la consommation de masse américaine dans les années 60.


De plus, la structure du travail évoluent, à la fois en Angleterre et aux Etats-Unis. Les secteurs primaires et secondaires perdent de l'importance avec la mécanisation tandis que le secteur tertiaire gagne en importance avec le développement des loisirs. Ainsi se développent les classes moyennes. La réduction du temps de travail conduit à l'avènement de la civilisation des loisirs (cinéma, télévision, spectacle et surtout musique, dont les Beatles en sont l'exemple). Celle-ci reste majoritairement anglo-saxonne, et contribue à une uniformisation culturelle, voire à une "américanisation". 

Un épisode de la Guerre Froide (1945-1991): 
La guerre du Vietnam


Les Etats-Unis et l’URSS sortent, après la Seconde Guerre mondiale, grand vainqueurs et s'opposeront de 1945 à 1991 dans un conflit idéologique entre le capitalisme américain et le communisme de l'URSS. Il y a de fortes tensions entre les deux modèles idéologiques. Cependant ces deux pays trouvèrent néanmoins le moyen de s’affronter indirectement, à travers d’autres pays, comme au Vietnam... Les américains nomment cette période historique comme "the end of innocence" ("la fin de l'innocence").
Martin Luther King
Le conflit prend ses sources dans la première guerre d’Indochine (ancien nom du Vietnam) qui impliquait principalement la France, qui capitule en 1954 et laissant le Vietnam séparé en deux. Au nord, le mouvement était soutenu par les communistes, et au sud par les capitalistes. L’histoire de la guerre est marquée le 11 décembre 1961 par la première intervention directe des Etats-Unis. La Guerre du Vietnam démarre réellement le 7 février 1965 avec l’attaque aérienne directe du Nord-Vietnam. Tout au long de la guerre jusqu'en 1973, les Marines resteront extrêmement nombreux (jusqu’à 3,5 millions). En 1967, Martin Luther King, fortement soutenu par le mouvement Hippie, s'oppose à l'engagement américain dans le conflit. La guerre et ses horreurs sont de plus en plus médiatisées, et le 20 novembre 1969, une gigantesque manifestation contre la guerre réunit plus de 250 000 personnes. Elle fait suite à la révélation du New York Times qui relate la destruction d’un village Vietnamien et le meurtre de ses habitants par des soldats américains. Suite aux pressions du peuple américain, le président Nixon s’engage à faire cesser la guerre. Le 27 janvier 1973, les accords de Paris sont signés, et les derniers Marines quittent le Vietnam en mars. Le 30 avril 1975, Saïgon capitule, et le Vietnam est réunifié sous un régime communiste.
Des enfants vietnamiens fuyant les bombardements
de la Guerre du Vietnam.
Cette guerre est véritablement perçue comme une défaite pour les américains, ce fut également un thème récurrent dans la contre-culture hippie dans le cadre bien sûr du message de paix. Les pertes du Vietnam ont été chiffrée en 1995 à un million de combattants communistes et quatre millions de civils ; pour le Sud Vietnam, 255 000 militaires et 430 000 civils ; pour l’armée américaine et 58 217 soldats tués. Soit  303 635 blessés sur un total de 8 744 000 soldats mobilisés au total. La Guerre du Vietnam est caractérisé comme étant une "guerre asymétrique". Les moyens d'armements sont différents pour les deux belligérants. Pour les Américains, c'est une guerre de matériels considérable. Les bombardements du Vietnam-Nord, aidé par l'aviation américaine, sont majeurs. L'utilisation de l'Agent Orange, une substance chimique faisant tomber les feuilles des arbres et du NAPALN, un pétrole visqueux qui s'accroche à la peau et brûle celle-ci, font des ravages humains. 


Un Hippie qui s'oppose aux armes des américains avec une fleur dans les mains
(voir plus bas "Les Hippies")
Les américains pendant la Guerre du Vietnam
Protestation des populations américaines contre la Guerre du Vietnam.
"End the was in Indochina Vietnam Now"
("Arrêtez la Guerre au Vietnam/Indochine, maintenant!")


De 1961 à 1963, John F. Kennedy est président des Etats-Unis. En politique extérieure, il affronte l'URSS lors de la crise de Cuba, avec le dictateur communiste Fidel Castro. La crise de Cuba marque l'apogée des tensions de la Guerre Froide. En effet, l'arme atomique n'a pas été stabilisante lors des conflits, mais aggravante. Les américains et les soviétiques sont angoissés les uns par les autres. J.F. Kennedy meurt assassiné à Dallas le 22 novembre 1963. 

John F. Kennedy
Fidel Castro
Affiche de propagande américaine contre le communisme soviétique.


Affiche de propagande soviétique, contre le capitalisme américain.








LES SIXTIES, OU LA RÉVOLUTION INDÉLÉBILE D'UNE 
GÉNÉRATION

Le mode de vie des premiers beats inspirent les jeunes des années 60, notamment leur refus de la violence envers d'autres population.
Les Hippies succèdent aux Beatniks et manifestent un plus grand engagement pacifiste et écologique. La foule de Hippies se met à revendiquer, de San Francisco à Woodstock, les idées, les valeurs de la Beat Génération. Les révoltés des années 50 ont cédé la place aux utopistes et aux révolutionnaires: Hippies.

Les Hippies


Le quartier de Haight-Ashbury à San Francisco
de nos jours.

Dans le quartier de Haight-Ashbury de la ville de San Francisco, se manifeste une véritable contre-culture, mettant en pratique les idéaux beat de "non-violence", d'amour libre et de création spontanée. Cette nouvelle agitation provient du mouvement Hippie qui s'y installent dès 1964 (voir Hégémonie culturelle et artistique). Le phénomène "Hippie" succède à la "Beat Génération". Les Hippies ont conservés un certain nombres d'attitudes des beatniks comme: le refus du confort, la pauvreté revendiquée, et la libération sexuelle et surtout la consommation de drogue tel que le LSD. John, Paul, George et Ringo sont des icônes pour les hippies. L'album "Revolver" des Beatles fut une sorte de référence pour la nouvelle jeunesse. La musique était parfaite pour ces années-là, où se construisait le climat idéal pour cette contre-culture Hippie. En Angleterre, l'économie est florissante et la culture pop bat son plein. C'est dans la capitale londonienne que les tendances se créent. Notamment dans les quartiers de Soho et Carnaby Street. En revanche, le "Swinging London" et son avant-garde colorée, déménage peu à peu à San Francisco, sur la côté ouest des Etats-Unis, laissant place aux Hippie et à leur fameux slogan: "Peace and Love".  Ces gens s'engagent contre la violence des combats entre les pays du monde. C'est la période du "Flower Power": slogan hippie qui naît lors du "Summer of Love" en 1967 dans le quartier de Haight-Ashbury. Des milliers de jeunes hippies se sont rassemblés pour manifester et avaient pour consignes de porter des fleurs dans leurs cheveux et d'en distribuer autour d'eux. La fleur est devenue l'un des symboles hippie, se manifestant dans des actions comme glisser une fleur dans le canon d'un fusil en signe de paix. La chanson des Beatles "All You Need Is Love" parue en 1967, sonne comme un hymne pour cette révolution culturelle. Le festival de musique "Woodstock" qui a eu lieu à  dans l'Etat de New York en 1969, est un rassemblement emblématique de la culture hippie. Bien que
Deux femmes Hippies, seins nus à
San Francisco.
les Beatles n'y ont pas participé, ce festival plus d'un demi millions de spectateurs hippies à la recherche de musique rock et folk. Le phénomène se propage partout dans le monde, guidé par les mélodies psychédélique des Beatles. Une effervescence culturelle et artistique ébranle le monde.

Des Hippies dans les années 60.

Les Beatles portant des pancartes en faveur de la paix,
écrit dans plusieurs langues. Lors du tournage
de leur clip musical "All You Need Is Love".
Des Hippies revendiquent l'amour et non la guerre.
Le Festival de Woodstock en 1969.
Les Beatles lors de l'enregistrement vidéo de leur tube "All You Need Is Love".
Le phénomène hippie est représenté et adopté par excellence.


Un crise morale éclate entre 1965 et 1970, revendiquant une critique de la société de consommation comme la crise de Mai 68 en France et qui traverse le monde. Cet ensemble de mouvements, de grèves et de manifestations sont caractérisés par une révolte des étudiants parisiens et des ouvriers français, puis de toutes les catégories de l'ensemble du territoire, contre la société traditionnelle, le capitalisme et notamment le pouvoir gaulliste en place. C'est un point algide en relation directe avec la culture pop. La façon avec laquelle le mouvement étudiant et le conflit de génération furent écrasé à Paris, à Prague et dans plusieurs villes du monde, détonait la brutalité et les difficultés d'un système mis en doute.


Affiche de Mai 68.

L'une des plus célèbre affiche de Mai 68.
L'ombre d'un homme qui semble être le Général de Gaulle à la
main sur la bouche d'un jeune et l'empêche donc de s'exprimer.
"Sois Jeune et Tais Toi".


Après le LSD, l'héroïne

A partir de là, les choses changent, car l'héroïne fait son apparition parmi la jeunesse. On a beaucoup parlé du fait que cette drogue fut introduite grâce à un accord entre les Mafias et les gouvernements, dans le but de détruire toute cette ère de révolte pacifique, d'amour et d'espoir, et de changer les communautés hippies en de véritables campements de "zombies" et de "junkies". Le rêve utopique perdait peu à peu de sa couleur. 

Des pastilles colorées, aux effets surprenants et néfastes : les drogues.

Les Beatles, des Hippies en quête de paix et de méditation. 



Le Maharishi Mahesh Yogi
En août 1967, les Beatles-Hippies se rendent au Pays de Galles pour assister à un séminaire organisé par le Maharishi Mahesh Yogi, après l'avoir rencontré à Londres, pour l'écouter parler de la conscience sublime, de l'ordre de l'univers, et de la paix intérieure. Le Maharishi Mahesh Yogi est le maître spirituel indien, fondateur du mouvement de méditation transcendantale. En effet, la culture indienne, est dans les années 60, fortement populaire au près des hippies aux Etats-Unis ou encore en Angleterre. George Harrison était particulièrement intéressé par cette culture et a notamment, influencé par le musicien Ravi Shankar, inclus plusieurs instruments traditionnels indien, comme le sitar, dans le répertoire musical des Beatles. Après ce séminaire spirituelle, les Beatles se rendre en Inde, à Rishikesh, accompagnés de leurs épouses, de personnages célèbres et d'artistes en relation avec le monde de la pop, comme les Beach Boys ou encore l'actrice Mia Farrow. C'est le Maharishi Yogi qui les reçoit, leur promettant la paix spirituelle dont ils avaient besoin. Le climat de méditation détendu n'exerce pas suffisamment sur Ringo, qui s'en va au bout de 10 jours. Paul le suit peu de temps après. Seul George et John restèrent un peu plus longtemps, mais ils se lassèrent finalement de tant de prières et de jeûne.

La ville de Rishikesh en Inde.

Les Beatles et leurs épouses avec le Maharishi Yogi

Exemple des communauté hippie représenté par les Beatles.
Ici à Rishikesh en Inde, avec le Maharishi en 1968.

George Harrison et Ravi Shankar, pendant un cours de sitar.